Je me sens toujours transformée à un retour de voyage, mais je peux rarement me l’expliquer. Par exemple, mon séjour en Asie — dont un mois, le plus merveilleux, s’est déroulé au pays du Soleil Levant — a été marqué d’une différence de sensorialité. J’ai mangé différemment ; pris du poids, si j’ose dire, enfin! et eu un regard changé sur la nécessité de se conformer à une image précise de ce qu’est un « beau » corps.
Les onsen, lieux d’hygiène publics souvent situés en pleine nature (au cœur de la montagne, à la lisière d’une forêt,…) permettraient selon la psychanalyste française une désérotisation des corps, un compromis entre la promiscuité et la pudibonderie.
L’enfant — et par extension l’adulte — pourrait « évoluer dans un espace beaucoup moins limité et, en même temps, la relation à son corps et à celui des autres (serait) beaucoup moins érotique tout en étant parfaitement près de la nature, parfaitement socialisée, pas du tout honteuse.»
Serait-ce donc la conséquence de mon assiduité aux bains publics ? :)
En Belgique, nous avons aussi des lieux dévolus aux « sans bikinis », mais je ne peux me résoudre à tenter l’expérience, tout du moins à Bruxelles. Cette désérotisation dont parle Françoise Dolto me semble en effet absente.
Vous, vous en pensez quoi des bains publics? Vous en fréquentez? Y retrouvez-vous cet esprit naturel et brut des onsen?
J’en profite pour vous conseiller le Doroyu (bain de boue) de Hoyoland à Beppu si vous passez par là. C'est l'un de mes meilleurs moments...
Images Felix Features
Et pour une explication rapide des onsen, c'est par ici que ça se passe!
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