dimanche 3 octobre 2010

Dolto et les bains de boue

Dernièrement, je lisais La cause des enfants de Françoise Dolto et un passage m'a replongé dans des souvenirs orientaux.

Je me sens toujours transformée à un retour de voyage, mais je peux rarement me l’expliquer. Par exemple, mon séjour en Asie — dont un mois, le plus merveilleux, s’est déroulé au pays du Soleil Levant — a été marqué d’une différence de sensorialité. J’ai mangé différemment ; pris du poids, si j’ose dire, enfin! et eu un regard changé sur la nécessité de se conformer à une image précise de ce qu’est un « beau » corps.

Les onsen, lieux d’hygiène publics souvent situés en pleine nature (au cœur de la montagne, à la lisière d’une forêt,…) permettraient selon la psychanalyste française une désérotisation des corps, un compromis entre la promiscuité et la pudibonderie.

L’enfant — et par extension l’adulte — pourrait « évoluer dans un espace beaucoup moins limité et, en même temps, la relation à son corps et à celui des autres (serait) beaucoup moins érotique tout en étant parfaitement près de la nature, parfaitement socialisée, pas du tout honteuse.»

Serait-ce donc la conséquence de mon assiduité aux bains publics ? :)

En Belgique, nous avons aussi des lieux dévolus aux « sans bikinis », mais je ne peux me résoudre à tenter l’expérience, tout du moins à Bruxelles. Cette désérotisation dont parle Françoise Dolto me semble en effet absente.

Vous, vous en pensez quoi des bains publics? Vous en fréquentez? Y retrouvez-vous cet esprit naturel et brut des onsen?

J’en profite pour vous conseiller le Doroyu (bain de boue) de Hoyoland à Beppu si vous passez par là. C'est l'un de mes meilleurs moments...


Images Felix Features

Et pour une explication rapide des onsen, c'est par ici que ça se passe!

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